Le coin des Morses
Le Pape arrive à Nairobi. La bonne nouvelle, c’est que nous avons un jour férié supplémentaire et donc un long week end. Mais la mauvaise, c’est qu’il vaudrait mieux fuir la capitale au plus vite car la messe papale promet d’attirer les foules de tout le Pays et toute la ville sera bloquée. Mais où aller ? De plus, c’est la saison des pluies. Je me décide pour Tsavo Est: je ne connais et c’est censé être une région semi-aride.
Une fois la décision prise, c’est la routine. Envoi d’un email au Mountain Club pour motiver quelques camarades, appel du parc pour réserver « special campsite » et rangers, instructions à Moses pour préparer la voiture (Eau, tentes, équipements de camping, bons petits plats et rations pour les rangers, caisse à outils de secours …). Le plus dur est toujours de contacter le parc, cela ne répond pas, puis ce n’est pas possible … en bref, comme toujours en Afrique, inutile de perdre son temps à vouloir réserver et planifier. Le mieux est de se rendre sur place et tout s’arrange en deux coups de cuillère à pot.
Jeudi matin à l’aube, 5h00 du mat’, il faut absolument devancer le réveil du Pape et des chauffeurs de camion, prendre de l’avance sur l’enfer de l’autoroute Nairobi Mombasa où les camions se suivent à la queue leu leu. Et je dois avouer qu’avec la pluie qui n’a pas arrêté de la nuit, l’absence de visibilité et de lumière, le moral n’est pas au plus haut. Quelle idée saugrenue de prendre le risque d’aller camper en saison des pluies … Heureusement les camarades me remontent le moral et l’idée de rester quatre jours enfermé fait le reste.
La route est à la hauteur de sa réputation: les dépassements de camions s’enchaînent. Toujours quelques sueurs froides quand on voit arriver deux camions de front sur la route à deux voies… Et puis au bout de trois heures: un voyant s’allume, plus de turbo! On poursuit à 50 km/h, mais vraiment j’ai le moral dans les chaussettes. Patience, ce n’est pas mon point fort!
Enfin, le parc! Nous ne tardons pas à percevoir un groupe d’éléphants, tout rouge de la terre dont ils s’enduisent pour se protéger des moustiques et parasites. Puis la rivière Galana gonflée par la saison des pluies et le Yalta plateau en arrière-plan (c’est une falaise qui longe la berge ouest de la rivière sur des centaines de kilomètres, en fait, c’est une coulée de lave parait-il).
Nous faisons un piquenique aux chutes de Lugard. L’eau rouge est en furie, quelle puissance ! Attention de ne pas glisser, car ce serait la fin. Le spectacle est hypnotisant et grandiose à la fois. Le bon côté de la saison des pluies: les chutes ne sont aussi chargées que quelques jours dans l’année. L’eau explose littéralement en une bruine de couleur dans un vacarme assourdissant. Enfin, je suis content d’avoir pris l’intiativede ce voyage. La récompense.
Eaux bénites?
La première nuit, nous décidons de ne pas prendre de risque avec la pluie et allons dormir au camp de EpiyaChapeyu dans de grandes tentes. C’est tenu par des italiens, donc la cuisine est bonne et l’on se régale en mangeant au bord du fleuve, en observant un énorme hippopotame marcher juste devant notre table tel un fantôme dans la nuit. Le bercement de la rivière rugissante nous revigore et le lendemain est un autre jour.
Nous déménageons pour le « specialcampsite » de Galana, toujours au bord de la rivière. Nous sommes rejoints par d’autres camarades du Moutain Club. L’endroit est magique, à l’ombre des palmiers Doum Doum avec grognements d’hippopotames en fond sonore. Il fait si chaud et humide que je brave les crocos et m’immerge dans la rivière. Un peu de fraicheur, quel bonheur!
Deux heures avant la nuit, vers 16h00, nous mobilisons nos rangers et partons en file indienne à pied le long de la rivière. C’est magnifique, entre le paysage et les nombreux oiseaux aquatiques. Nous surprenons crocos et hippos à qui nous faisons peur. Le soleil descend rapidement et il est déjà l’heure de retourner aux tentes. Le traditionnel feu de camp est vite établi. Nous n’avons pas le temps de finir la première bière qu’une pleine lune rousse apparaît à l’horizon, l’instant magique.
Le lendemain matin, nous traversons le nouveau pont sur la rivière Galana financé par l’Union Européenne pour entreprendre l’ascension du Yalta plateau. Une petite marche de deux heures qui ne semble guère difficile pour une troupe aguerrie comme la nôtre. Mais il fait tellement chaud et humide que ce n’est pas si simple que cela en a l’air. Heureusement une vue extraordinaire nous attend sur les méandres de la rivière et sur le parc de Tsavo Est qui semble s’étendre à l’infini. Réhydratation et sieste sont les bienvenus. Nous guettons les souffles d’air sur les rochers surplombant la rivière, mais ils sont si faibles et si espacés que nous votons pour retourner à l’ombre de notre camp près de la rivière.
Piscine privée, baignade interdite
En fin d’après-midi alors que les camarades se dévouent pour ramener les rangers à Voi, je retourne sur un promontoire qui permet d’observer un coude de la rivière. La quantité d’eau ne faiblit pas. Le soleil couchant apparait sous les nuages caché par une pluie fine. Mais il ne pleut pas là où je bois ma bière en observant les hippopotames. Deux mâles énormes s’observent. Vont-ils se battre? Je les observe à la jumelle et j’en vois un disperser ses excréments en faisant tourner sa queue comme un ventilateur. C’est comme cela que les dominants marquent leur territoires.
Une dernière nuit de feu de camp et de sommeil bercée par la rivière, puis il faut malheureusement s’arracher de notre petit paradis pour entreprendre le long voyage du retour. Sans turbo, nous faisons une moyenne de 55 km/h et il nous faut 7 heures de patience et de frayeur avant d’arriver à bon port. Ce n’est pas si mal, car nos camarades ne font guère mieux avec une voiture en parfait état: 5 heures et demie. C’est long, mais malheureusement, c’est la difficulté d’accès qui préserve le mieux les derniers endroits sauvages de notre petite planète, et le prix à payer pour en profiter.
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- Écrit par : Rémi Fritsch
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Suite au début des prises de vue terrestre faites en 2011, voilà 4 ans passés, nous avons décidé de faire les prises de vue sous-marines.
Bruno, Didier, Luc (les rois mages) Jean-Claude (le caméraman sous-marin) et Frédéric (notre MF1, pilote et assurant la sécurité) nous embarquons sur le "Barracuda II".
Direction la grotte de la pointe de Callelongue, là où nous attendaient Marc (notre caméraman terrestre) et Radhia (la monteuse vidéo) qui étaient venus par la terre, sous une pluie fine rendant le chemin glissant.
Nous voici arrivés sur les lieux, je me mets le premier à l’eau afin de prendre les rois mages de face dans leur descente.
Mais tout ne va pas se passer comme je le pensais!. Pour Bruno et Luc no problème, quant à Didier c’est une autre histoire ne le voyant jamais descendre, je remonte pour savoir quel est le problème ? En fait, comme il n’avait pas son propre jacquet où ses plombs de lestage s'y trouvaient. Il ne pouvait pas descendre, d’où un premier essai de le tirer avec moi, mais cela restera vain.
Alors me voilà redescendu pour aller prendre une grosse pierre, pour lui permettre de remplacer ses plombs. Luc et Bruno avaient déjà des blocs de pierres dans leurs mains et enfin notre dernier rois mage à pu descendre et le tournage commencer.
Je ne vous parlerai pas de l’arrivée dans la grotte, qui fut un moment d’anthologie, comme il en existe souvent chez les Morses.
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- Écrit par : Jean-Claude Eugene
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Le froid étant venu, aujourd’hui très peu de Morses pour plonger.
Henri MF1, Luc, Martine, Guy et moi, décidons de faire une plongée dans la calanque du bout du monde et avec Henri, c’est vraiment le bout du monde!.
Henri, Luc et mes zigues, nous voilà partis pour faire un tour sur l’ancre de callelongue.
Guidé par Henri, ancien champion de France de chasse sous marine par équipes avec son frère Alain, notre chef de palanquée, direction le large, c’est le cas de le dire car nous allons faire un grand tour de la calanque, en passant par la deuxième remontée des pierres de l’apéritif à l’ancre de la calanque, au pied du téléscaphe où reste un châssis des treuils des cabines, avec retour dans une grotte en forme de puits, pour redescendre vers l’entrée de la calanque, là où nous croiserons nos deux inséparables photographes: Martine et Guy (118 : 218 ).
Après 48 minutes de palmage forcé et une profondeur maxi de 20 mètre, après avoir croisé saupes, sars, langouste, poulpe, etc. Nous revoici de retour à notre base.
Tout fier du travail accompli, notre Lulu national, nous a montré l’étagère qu’il venait de poser dans la cuisine. Avant de prendre l'apéritif nous sommes allés prendre une photo sous le drapeau que nous avions installé sur le portail du club, pour honorer les victimes du triste vendredi 13 novembre.
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- Écrit par : Jean-Claude Eugene
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Un samedi de plongée par mauvais temps, pour les Morses = labeur !..
La météo n’étant pas de la partie pour ce samedi 21 novembre, les Morses peu nombreux, ont beaucoup, travaillé pour le bien être de tous ses membres.
Remplacement du frigidaire, sorti par Didier et mes Zigues et mise en place d’un nouveau amené par notre Lulu national.
Martine et Marc ont entrepris le démontage et la réparation de quelques éléments du boitier sous-marin de celle-ci.
Suite à tous ces différents travaux, Marc et moi somme allés essayer sa nouvelle acquisition la caméra Kodak SP 360
Tandis que le nettoyage cuisine avait débuté pour l’emplacement du frigo.
Patrick juché sur l’échelle, faisait les joints des plaques d’isolant que Christian avait posés dans la semaine, avec une bombe de silicone et un préservatif en guise de gant, sous l’œil attentif de Lucien.
En début d’après midi, Patrick, pris d’une fureur subite à la suite d’un repas partagé ensemble, avec les restes de pizzas de l’AG de mercredi, les raviolis de Martine et les pates de Jean Claude.
Martine à l’évier pour laver tous les éléments descendus des étagères, par notre Morse en action.
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- Écrit par : Jean-Claude Eugene
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9h45 me voici embarqué sur le "SuscleII" avec Bernard, notre fidèle pilote.
A bord 15 morses, pour aller faire une plongée au lieu dit la "télévision" sur la face sud de l’île de Riou. Arrivé à proximité, la mer étant déjà bien formée nous décidons d’aller sur l’île Plane.
Histoire : L’île "Calseraigne ou île Plane "c'est une ile inhabitée, de l'archipel de Riou, au sud de Marseille son altitude maximum est de 22 mètres.
Le relief de l'île est doux comparativement aux autres îles de l'archipel, c’est pour cela qu’on l’appelle "'Île Plane". Le trait de côte est également régulier à l'exception d'une trouée dans la côte nord formant la calanque des Pouars. L'orientation de cette calanque en fait un abri sûr pour les bateaux lorsque le Mistral souffle. Cette particularité serait à l'origine de l'autre nom de l'île : Calseraigne proviendrait de "calanque sereine".
L'accès à l'île est strictement limité à la frange littorale de la calanque des Pouars.
Arrivé sur la pointe sud-est de l’île, Marc et moi, nous nous immergeons, dans une eau à 18°, une visibilité moyenne car très chargée de particules et un léger courant. Nous descendons en direction des grottes qui sont assez nombreuses sur ce site. Nous y rencontrerons: un congre, de nombreux sars, banc de saupes, rougets de belles tailles, pas mal de labres, girelles et bien autres encore.
Après 45 minutes et une profondeur de 18 mètres nous voici remontés à bord, pour retourner à notre base de callelongue. Sur le retour, nous essuierons de nombreux embruns dus aux vagues qui s’étaient amplifiées ainsi que le mistral.
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- Écrit par : Jean-Claude Eugene
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