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11 Octobre 2024

« Notre » Chef nous propose des cours de cuisine : quelle aubaine ! Je suggère la bouillabaisse pour cette première cession … Cela semble convenir aux cuisiniers en herbe qui se sont inscrits. La cuisine semblait trop petite, tant nous étions nombreux à écouter la bonne parole de notre Grand Chef. Les gestes précis, rapides, le verbe fluide, explicite, nous écoutons médusés les explications : les poissons sont rangés dans les bacs. Va falloir écailler, couper les filets, tout un art – pour ne pas se blesser avec la rascasse même morte !, surtout avec des couteaux pas vraiment bien affutés (comme nous, quoi !). Les mains s’activent sous l’œil vigilant de Jean-Michel. Véritable chef d’orchestre qui réussit à harmoniser tout ce petit monde. On s’active, après les poissons, les légumes : pour la soupe (on ne peut pas parler de « bouillon »). On perd la notion du temps qui passe, tant tout le monde est absorbé par la « préparation » quasi rituelle. Notre Chef lui en profite pour nous concocter une bouillabaisse « verrine » : cela touche à l’œuvre d’art – m’ouais, sûr que c’est un artiste notre Jean-Michel, avec un poireau il te fait un truc auquel tu ne n’aurais pas pensé … L’heure tourne, les estomacs commencent à  gargouiller, les gars passent la « soupe », puis les pommes de terre sont mises à cuire. Lorsqu’elles sont prêtes, on commence la cuisson des filets : manque que l’épuisette pour les repêcher dans le bouillon. Je me jette comme une affamée que je suis sur la rouille pour goûter sur un crouton bien croustillant : ah, le fumé de tête de langouste, ça vous change tout, et la texture de la « rouille », rien à voir avec la mayonnaise tout dure qu’on vous sert habituellement.

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Il est temps de servir l’apéritif. Nous voici enfin attablés pour déguster La bouillabaisse : et chose rarissime dans notre club au verbe plutôt enthousiaste, plus un seul bruit alors que nous dégustons avec une rare satisfaction ce plat digne d’un restaurant étoilé, voir même plus car nous y avons mis tout notre cœur à bien le préparer.

Juste un immense MERCI à notre Chef!

Sans parler des crêpes à la bière,  au melon et au sucre de canne pour clore ce repas de gastronome sur une note sucrée.

Pour les affamés de service, et pour ne pas gâcher, certains ont eu la chance de revenir le lendemain midi pour se régaler à nouveau, avec en prime les moules préparées avec la purée d’ail au persil …

Et enfin, un 3ème acte, puisque grâce à Jean-Claude qui s’étant trompé de « boite », a récupéré les pommes de terre congelées – au lieu de la fameuse bouillabaisse, pas plus tard que ce dimanche (24/10/10), agrémentée cette fois de calamars qu’un pêcheur avait par mégarde en passant près de notre bateau accroché sur le mouillage : on se contente de peu, de quelques restes pour un repas dominical pris en terrasse sous un timide rayon de soleil (alors qu’on nous annonçait de la pluie …) !!!

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