Le coin des Morses
Un petit mot pour la rentrée pour que vous ne m’oubliez pas sur mon caillou ou aussi un peu pour vous donner envie.
Arrivée plutôt difficile le 8 août avec une prise de fonction le matin même à 7h00 du matin (l’avion arrivait quand même à une heure du matin et il faut presque une heure pour arriver à Nouméa). Enfin 7h00 du matin, c’est vite dit car avec le décalage horaire, on n’a plus guère de notion de l’heure avant plusieurs jours.
Un gros coup de blues à l’arrivée, il faut dire que mon prédécesseur avait l’art de peindre tout en noir. Je lui avais dit que j’étais content de quitter Nairobi pour le bruit, les embouteillages et la pollution, la sécurité … ce sur quoi il m’avait répondu que les fonderies de Nickel envoyaient des fumées de souffre, l’appartement était situé pile poil entre les boîtes de nuit et les bars à concert et qu’il s’était fait cambriolé pendant sa sieste.
Je vous rassure tout de suite je n’ai jamais eu un appartement aussi extraordinaire. Une vue à couper le souffle sur le pacifique, dans l’axe du coucher de soleil. Tous les soirs, c’est un spectacle vivant. Entre les voiliers, les véliplanchistes ou les kite-surfs qui régatent, les fadas qui s’entrainent à la pirogue tahitienne ou les plongeurs qui rentrent au port, c’est magique. Je domine la baie des citrons et peut voir au loin le phare Amédée, les îlots Brunier, Laregnere ou encore la sèche croissant … L’épouse de mon prédécesseur me dit que dans la baie des citrons avec masque et tuba, elle a vu antennaires, poisson feuille, dugong et même un requin bulldog!
Pour la pollution, l’alizé décoiffe à longueur de journée et je n’ai toujours pas senti même une vague odeur de souffre. Quand au bruit, je n’ai jamais eu un appartement aussi silencieux et pour la sécurité, après Nairobi, Nouméa a tout du jardin d’enfant. Bref, c’est un vrai régal que d’être sur la terrasse ou dans le salon comme entouré par la mer.
J’ai pu sortir les jouets que m’avaient envoyés mon Père, à savoir un semi-rigide 6,2 mètres avec un moteur Yamaha 100CV sur remorque et une moto 125cc. J’ai réussi à trouver une place dans un port à sec, à 30 mn de chez moi. C’est loin pour ici, mais je ne désespère pas de trouver plus près et même à flot. Malheureusement, je n’ai pas encore eu le temps de tout immatriculer.
Quatre plongées à mon actif en un mois: « peu mieux faire ». C’est certain. Surtout que sur les quatre, je n’ai pas vu de requin à la dernière… Heureusement qu’il y avait des baleines qui sautaient hors de l’eau ou frappait la surface avec une nageoire pour rattraper ce loupé. L’eau est plutôt claire, mais les déplacements sur site peuvent être longs et sportifs. C’est pourquoi on fait des deux plongées par sortie. Et les camarades se plaignent amèrement du froid: c’est l’hiver et l’eau est à 21°, brrrrrrr !!! J’ai aussi visité le musée maritime avec des expositions sur l’expédition La Pérouse à Vanikoro. Et je suis allé à la première réunion de l’association Fortunes de mer (allez voir le site sur internet). Ils sont spécialisés dans la recherche d’épaves et ils en trouvent régulièrement. A la réunion, ils parlaient de leur expédition aux Chesterfield. J’ai du moi aussi pianoter sur mon smartphone pour ne pas paraitre trop inculte: c’est un récif à 300 miles à l’ouest de la Nouvelle Calédonie. On ne peut y aller qu’en voilier. Bref, je rêverai de les rejoindre mais il faut 5 semaines en juin… Cela va être compliqué !
Bon, je termine par la visite au marché de Nouméa. Alors là, le plus dur c’est de choisir: il doit y avoir au moins trois types de langouste, sans parler des cigales, crabes, huitres. Les montagnes de poulpes ou les baignoires de bénitiers, les thons, les rougets, les perroquets… De la crevette ou des oursins… Là encore, le plus dur, c’est de trouver le citron (c’est l’hiver, il n’y en a plus). Bref, j’ai besoin de l’aide urgente de Jean Mi: il me faut des recettes, à commencer par la daube de poulpes!
Bon, vous l’avez compris, me voilà au Paradis des enfants gâtés. Alors venez me rendre visite avant que je sois tout pourri.
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- Écrit par : Rémi Fritsch
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Ma liberté, comme le chante Georges Moustaki: ma liberté, longtemps je t'ai gardée comme une perle rare. Ma liberté, c'est toi qui m'a aidé à larguer les amarres. Pour aller n'importe où pour aller jusqu'au bout où je t’ais retrouvée dans notre Méditerranée, sur un fond de sable sanglée et entourée de parachutes de remontée.
Pour ce samedi de septembre, changement de cap pour une poignée de Morses, direction les îles du Frioul.
J’ai retrouvé Marc, mon binôme revenu de la Bretagne, où il passe souvent ses vacances.
Nous voici arrivés sur les lieux, à la pointe Brigantin et ilot de Triboulen sur l’île de Ratonneau.
Là, par 15 mètres de profondeur, l’avant planté dans le tombant de la côte, dans une eau plus ou moins claire et une température digne des mers tropicales, nous avons pu voir notre "Liberté" incliné sur son flan bâbord, entouré de parachutes de remontée, pour peut-être être libérée du fond où elle se trouve ?...
Retour à notre base où nous attendait un apéritif, concocté par notre colonel qui fêtait son anniversaire.
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- Écrit par : Jean-Claude Eugene
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Parfois des journées démarrent sous de bons augures !
Ce fut le cas de ce dimanche exceptionnel !
Contrairement à d'habitude, mon fils, ma bru et mes deux petits enfants étaient à l’heure au départ pour une promenade en mer.
Une météo diabolique : une mer d’huile sous un ciel radieux.
Au bout d’un petit quart d’heure de navigation, l’œil juvénile et perçant de Maxime (8 ans) lui fit apercevoir une nageoire dorsale à trois cents mètres, bâbord arrière.
Demi-tour pour aller identifier un «Mola Mola ».
Mais à quelques mètres de l’aileron plusieurs autres crevèrent la surface avec ce mouvement fluide caractéristique de la nage de Tursiops truncatus, grand dauphin de la Méditerranée.
Moteur et sonar coupés, nous voici entourés d’une bonne vingtaine d’individus, cabotins animés par une envie manifeste de poser pour les photos.
Durant une demi-heure d’enchantement, les évolutions élégantes de ces créatures exceptionnelles, emplirent nos yeux.
Nous serions bien restés des heures à jouer avec eux.
Mais certainement appelés vers d’autres priorités que de jouer avec des hommes, le troupeau fila à une allure ne laissant aucun doute : la fête était finie.
Ces moments trop rares expliquent la fascination et la sympathie que les dauphins inspirent aux hommes. Même si certains, insensibles les tuent.
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- Écrit par : Pierre Ghio
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Pour ce deuxième samedi consécutif, me voici embarqué sur notre "Suscle II" avec à bord 18 morses et pour pilote notre fidèle "Bernard" direction les Moyades.
Un soleil de plomb, une mer très calme et une eau à 22° et une bonne visibilité.
Je suis en palanquée avec "Guy" un photographe de talent, équipé en macro (qui plonge presque tout le temps avec "Martine" une autre photographe talentueuse).
Tous les deux nous voici partis pour une plongée de 60 minutes et une profondeur maximum de 21 mètres, là nous allons en avoir plein les yeux, nos appareils photos seront utilisés au maxi de leur possibilités.
Que dire: pas grand-chose, car les photos diront le reste.
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- Écrit par : Jean-Claude Eugene
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Pour ce samedi, 19 morses ont répondu présent dont 4 plongeuses, direction les Moyades, sur notre embarcation le "Suscle II" piloté par notre fidèle Bernard.
Après s'être amarré à une des bouées immergées, me voici parti avec Henry, pour une plongée de 50 minutes et une profondeur de 26 mètres dans une eau à 24° et un léger courant de sud ouest.
Durant cette plongée nous avons croisé une faune abondante et variée, mérous, mostelles, murènes, sars tambours, barracudas, rougets, etc.
De retour à notre base de callelongue, après le rituel apéritif et un convivial repas, pris sur la terrasse, l’après midi quatre baptêmes de plongée, attendaient nos initiateurs et moniteurs bénévoles.
Un dernier samedi bien rempli.
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- Écrit par : Jean-Claude Eugene
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