Le coin des Morses
Chez les morses, à Callelongue, il existe un dialecte particulier. Pas de dictionnaire, pas de traducteur : seuls les initiés peuvent le comprendre. Pour se l'approprier, il suffit de fréquenter le club avec assiduité. Cependant, quelques expressions, qui reviennent fréquemment, sont faciles à traduire. Même pour moi, pourtant venue du grand Nord-Est !!! Ainsi, j'ai rapidement compris qu'ici, derrière le tonitruant "Tu me casses les c...$#%§*" , il faut entendre "bien sûr, je vais m'en occuper, ne t'inquiète pas.." que "Y-a du café ???" signifie "Il n'y a plus de café, qui va en faire?? qu'à l'heure de l'apéro, à la question "c'est quoi cette bouteille?" il ne faut pas répondre "c'est un petit rosé que je commande directement chez le producteur bla bla bla" mais simplement "goûte-moi ça" en servant un verre à celui qui l'a posée. En language morse, donc, le site de "La Pierre de Cassis" a été traduit en "La Pierre de Jean-Pierre" pour taquiner le DP qui a tendance a proposer cette plongée "très souvent". |
|
Mais je ne m'en plaindrai pas (pas encore en tout cas!!!) car cela m'a permis de voir mon premier Saint -Pierre. Ah je l'attendais ce jour !!! Depuis mon arrivée au club, j'entendais parler de ce Saint-Pierre. J'avais bien constaté que ça n'avait rien à voir avec les murènes, les dentis, les chapons et autres mérous. Ceux-là font plaisir à voir certes, mais lorsque les plongeurs parlaient du saint-Pierre, leurs yeux pétillaient de manière différente.... Et aujourd'hui, je sais enfin !!! Je l'ai vu, placide, tranquille : il se laisse admirer, il tourne et nous propose le ballet de ses nageaoires vibrantes et iriséees. C'est très "spécial" ... Magnifique rencontre du troisième type. Merci Jean-Pierre !!! |
Photos Jean-Pierre Parcy
- Détails
- Écrit par : Myriam Melotto
- Clics : 2452
Dimanche 23 juin, déception pour les plongeurs arrivés les premiers au port de Callelongue: notre Suscle présente un boudin avant raplapla!!!! Il était pourtant bien en forme la veille pour nous mener à la Pierre de Jean-Pierre!! Une inspection et une rapide enquête plus tard, les faits sont reconstitués. Un pilote du samedi soir, bourré ou incompétent (ou les deux), a dû manoeuvrer n'importe comment dans la calanque: il a sectionné quelques bouts et entaillé notre bateau à coup d'hélice. Heureusement, parmi les nouveaux venus chez les morses, il y a Galien. Et ce Galien, qui n'a pas les deux pieds dans le même sabot, a pris les choses en main comme un pro!!! Acétone, toile émeri, colle, ciseaux, chiffon etc... et dans une position acrobatique, il a rapidement posé une rustine avec l'aide de Jean-Pierre chargé de l'assistance et du gonflage. Cette réparation de fortune a permis de ramener le bateau à la Pointe Rouge sans encombre, malgré une mer pourtant bien déchaînée. Merci Galien. |
- Détails
- Écrit par : Myriam Melotto
- Clics : 2385
Plongée à la pointe de Caramassaigne.
|
|
Samedi 22 juin, l’équipe des Clermontois, Marc et moi, nous partons pour faire une plongée sur l’île de Riou, à la pointe dite "Caramassaigne". Après avoir mis le "barracuda 2" à l’eau, nous voilà partis, par un mistral modéré, une houle naissante, en direction de Riou. Arrivés sur les lieux, nous trouvons de nombreux bateaux de plongeurs, tandis que le "Suscle 2" se trouve sur le grand "Conglué" avec les autres Morses. Comme le recommande et le stipule le règlement de la plongée club, nous organisons deux rotations, la première avec les Clermontois composée de: Antoine notre DP, Patrick l’homme fort, Richard, corse expatrié dans le nord, appelé aussi Ben! et Philippe. |
|
|
A leur retour Marc, dont c’est sa première plongée de l’année se met à l’eau, après avoir préparé son matériel photo et sa GO Pro, moi même équipé de mon appareil photo rudimentaire. Nous voilà parti pour 30 m maxi 40 minutes.
Dés notre arrivée sur la pointe de Caramassaigne, nous constatons que les lieux sont envahis par de nombreux plongeurs, qui ont plus ou moins relevé de nombreuses suspensions, rendant la prise de photos ambiance très difficile voire impossible. Nous continuons notre avance sur les gros blocs de pierre et nos appareils photos crépitent. Après 39 minutes nous remontons sur le Barracuda aidé par les clermontois. Le retour fut mouvementé car le mistral ayant fortement monté en puissance ainsi que la houle. |
|
|
- Détails
- Écrit par : Jean-Claude Eugene
- Clics : 2970
Ce samedi 15 mai, beau temps, mer d’huile, morses nombreux, Serge notre Directeur de plongée vu le temps décide de plongée sur le planier. Une palanquée sur le Messerschmitt par 45 mètres de profondeur, les autres sur le Chaouen et le tombant. Le Messerschmitt Bf 109 était un chasseur monomoteur monoplace allemand, abattu Le 07 mars 1944 il repose actuellement par 45 mètres de fond. |
|
Pour la petite histoire : Hans Fahrenberger capitaine dans la Luftwaffe, décolle aux commandes de son Messerschmitt pour intercepter des bombardiers américains B-17 se dirigeant vers Marseille. Alors qu’il se replace pour un deuxième passage, le moteur du Messerschmitt s’arrête soudain en lâchant de la fumée. Heureusement pour lui, les chasseurs d’escortes américains ne le poursuivent pas. Il est suffisamment haut pour planer quelques minutes. Le pilote dirige son appareil vers l’île du Planier. Il réussit à amerrir, par une mer formée, à quelques dizaines de mètres de l’îlot. Le chasseur coule en quelques secondes. Fahrenberger ne doit son salut qu’au parachute qui lui fit office de bouée. Sain et sauf, l'histoire de Hans Fahrenberger ne s'arrêtera pas là. En effet, en janvier 1993, quarante huit ans après son amerrissage miraculeux, le pilote du Me-109, âgé alors de 73 ans mais l'esprit toujours jeune et l'œil aussi clair, est revenu à Marseille. Pierre VOGEL et Gérard PAOLINI, le réalisateur de la série "Fantômes du monde sous-marin" diffusée sur FRANCE 3 Méditerranée l'attendent avec impatience pour l'emmener en mer, à l'aplomb de l'endroit ou repose son avion. Hans a eu apparemment des difficultés à maîtriser ses émotions lorsqu'il a remis le pied sur l'île qui lui a sauvé la vie. |
|
Le Chaouen s'est échoué lamentablement à l'ouest du phare du Planier le samedi 21 février à 19 h 40, à l'issue d'une traversée sans problème. Parti de Casablanca, il arrivait en vue de Marseille par mer belle, mistral modéré, et la prise de pilotage manuel ne devait pas tarder. Inexplicablement, il s'encastra à douze nœuds sur les rochers de Planier. L’hypothèse retenue pour expliquer le naufrage fut la suivante : navigant aux instruments, cap sur le phare, le bâtiment n'était pas surveillé... Partir de Casablanca, viser un petit îlot, et ne pas le manquer à des milliers de kilomètres, c'est l'ironie du sort...Pour son malheur, le Mistral forcit, et les efforts du remorqueur "Provençal XV" pour le dégager restèrent vain... | |
L’épave se tasse lentement et la Proue qui au départ dépassait de l’eau, est actuellement à 9 mètres de profondeur son l’hélice est descendue à 33 mètres. |
- Détails
- Écrit par : Jean-Claude Eugene
- Clics : 2802
Enfin les beaux jours sont là! Samedi 1 juin, on retrouvait l’ambiance d’été, le club affichait presque complet. Cela faisait bien longtemps que Le Suscle et le barracuda n’étaient pas sorti en même temps. Avant de partir Gégène essayait de voir, si l’ancienne baignoire pouvait être opérationnelle pour un entrainement kayak! Pas concluant du tout, sauf pour des fadas marseillais. Bref, après avoir appareillé les bateaux, on partait à 10h 15 (on était encore dans la marge des départs habituels), direction l’Impérial de terre.
|
|
|
Précision très importante, Lulu était des nôtres ainsi que Gégène qui par bonheur était avec nous (Guitou et moi-même), photographes maintenant « Con-firmés ». Avant immersion et après les recommandations de notre DP, nous organisons la plongée. Non, Gégène organise la plongée! Dès qu’on arrive à la grotte, vous attendez que je sorte mon poisson et que je le filme. Là on reste bouche bée, il nous sort d’un préservatif, un poisson clown frétillant en plastique, attaché par un fil nylon dont il met l’anse à sa main. Ce n’est pas grave! On connait notre phénomène qui n’est jamais à court d’idées! Donc immersion ! Effectivement devant la grotte notre Gégène sort son poisson clown, arme sa Go-Pro et nous fait le film de son frétillant poisson clown. |
Ce ne fut que le début de la plongée, après avoir rangé précieusement le petit poisson dans son étui de fortune, il commença à nous faire le guide: Dès qu’il apercevait un élément à photographier, on entendait des rugissements, des barrissements. Quelle belle plongée! Nous avons photographié, des spirographes, du corail rouge, du corail mou rose avec des petites fleurs, des axinellas de folies. Et le plus hallucinant, c’est que lorsqu’on lui annonçait la mi-pression de nos bouteilles après presque 55 minutes de plongée, lui avait encore 130 bars. Un phénomène ce Gégène, une figure dit-on à Marseille! En fait, c’est notre Neptune Morse! |
|
Photos: Martine Malègue et Guy Milano.
- Détails
- Écrit par : Martine Malegue
- Clics : 2682