Le coin des Morses
La différence entre voir un éléphant sur le petit écran et le voir pour de vrai depuis son 4x4 est immense. Il est possible alors de prendre conscience de l’énormité de la bête. Mais la différence entre voir l’animal blotti dans son 4x4 le pied sur l’accélérateur prêt à fuir à plein gaz et l’observer à pied est la même. On prend alors conscience du fait que l’on fait partie de son environnement et de sa propre fragilité. Dès qu’il bouge une oreille, un frisson vous parcourt de haut en bas. Alors imaginez si vous en croisez en randonnée dans une forêt de palmiers doum non pas un mais une bonne vingtaine, que vous en voyez quelques-uns tout au plus, mais que vous entendez ou devinez les autres ? De quoi sursauter à chaque craquement de branche, même si des rangers armés sont là pour vous protéger. Il est d’ailleurs difficile de faire un choix entre satisfaire sa curiosité ou s’éloigner le plus vite possible ...C’est là tout le piment d’une marche dans un parc national où sont présents tous les Big five comme Tsavo. Voilà pourquoi j’ai proposé cette excursion aux camarades du Moutain Club of Kenya! |
Rivière Tsavo et palmiers doum |
En collant l’appareil à la jumelle |
Alors je prends l’initiative de contacter le Directeur du parc, qui me propose trois rangers et nous réserve les special campsite : Man eaters (c’est là que les lions mangeurs d’hommes ont bouloté les ouvriers qui construisaient la voie de chemin de fer début 1900) puis Maji ya Chumvi (si on a survécu à la première nuit …) et enfin Kichwa Tembo (tête d’éléphant en Swahili, du nom de la montagne près du camp). L’idée est un mix de car camping et de randonnée. C’est facile de camper si on peut arriver avec une voiture. On met tout le fourbi dans le coffre et on dispose ainis d’un certain luxe : chaises, frigos, table, grande tente …) alors que le camping sac à dos est plus sportif. Le problème est que chaque matin il faut tirer à la courte paille celui qui conduira la voiture au camp suivant. Les autres lui raconteront la journée autour du feu ! |
Le premier jour sera celui des hippopotames et des crocodiles. On en aperçoit d’abord un sur l’autre rive (ouf !). Ce n’est pas toujours facile de les voir hors de l’eau, donc cela commence plutôt bien. Et puis dans un méandre, le ranger de tête signale à nouveau des traces d’hippos et proposent de les suivre. Pourquoi pas ! J’accélère le pas et fait attention de ne pas marcher sur une brindille, quand soudain, le voilà à moins de 20 mètres devant dans l’ombre d’un buisson. Je sors les jumelles, mon Dieu qu’il a l’air mauvais ! Quelques photos, quand le ranger chuchote de manière pressante : « Go back ! ». |
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Tout le monde se carapate un peu par mimétisme et sans demander son reste dans la brousse. Une fois tout le monde retrouvé, le ranger nous donne l’explication : pendant que nous observions notre hippo, il a remarqué qu’il y en avait un à moins de 5 mètres de nous que personne n’avait remarqué … Si ce n’est pas le vent du boulet, c’est pour le moins l’haleine du pachyderme. Les premières traces d’éléphant que nous voyons prennent la forme d’ossements. Un peu triste car visiblement il s’agit de braconnage. On n’en verra pas plus aujourd’hui et compte tenu de la chaleur nous voilà bien contant d’arriver au camp pour le déjeuner. Personne ne résiste à l’attrait d’un bon bain dans la rivière. Je ne suis guère rassuré. Hippos, crocos, les rangers nous disent que si leur patron nous surprenait en train de barboter dans l’eau rouge de sédiment, ils seraient virés. Pourtant, ils se baignent aussi.. |
Idéfix dream come true |
Le lendemain, on quitte la rivière et on traverse à travers la brousse. C’est très sec et peu d’animaux à craindre. Mais il fait chaud et on se fait griffer et déchirer les vêtements par les buissons. Nous croisons un Mamba de plus de deux mètres dans un arbre. Quel camouflage : même quand on sait où il est, il est difficile de le retrouver si on le quitte des yeux. Deuxième nuit, cette fois les éléphants sont là. On les entend toute la nuit, casser des branches pour se nourrir et communiquer entre eux par des grondements sourds caractéristiques. Ils donnent l’impression d’être à quelques mètres des tentes. Tout le monde s’enfonce dans son sac de couchage… je ne sais pas si c’est efficace. Il parait que tant que l’on reste dans la tente, on ne craint rien des animaux, qui voit cela comme quelques choses de solides. Enfin, on a beau dire, c’est quand même léger une toile de tente ... |
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Troisième jour de marche, il sera marqué par notre rencontre avec la troupe d’éléphants. Visiblement des femelles avec leurs petits qui se déplacent le long de la rivière en sens inverse de nous à la recherche de nourriture. On voit un œil, une défense, un dos, un petit entre deux arbres, mais surtout leur présence dans la forêt fait monter l’adrénaline. Troisième nuit, c’est moi qui cuisine pour le groupe. Je fais un trou que je rempli de pierres brulantes, couvre d’une fine couche de sable, posent les gigots de chèvre en papillote, une nouvelle fine couche de sable et un grand feu dessus. Avec des patates sous la cendre et de l’huile d’olive, c’est succulent. Au dessert, bananes flambées à ma façon, c’est certain, j’ai remporté le concours du meilleur repas et défendu honorablement les couleurs. Et puis voilà venu le moment du retour sur Nairobi. Ce n’est pas une partie de plaisir car les distances sont longues et conduire entre les poids lourds de l’autoroute Mombasa Nairobi est sans aucun doute plus dangereux que se balader à pied dans les parcs nationaux. Une dernière joie avant de quitter le parc, nous croisons une meute de Lycaons. Il parait que c’est un coup de chance car ils sont très rares. Voilà, j’espère que l’histoire vous aura plu même si nous sommes loin du buisson de thym et de la gallinette cendrée. |
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- Écrit par : Rémi Fritsch
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Après bientôt 8 ans de bons et loyaux services, le moteur du Suscle II a été remplacé. Le nouveau, un Yamaha toujours de 225 CV, mais plus moderne (compteurs digitaux, cablage remplacé par des connexions sans fil) et avec un couple plus important et une consommation moindre a redonné une nouvelle jeunesse à notre vaillant transporteur. Nous en avons également profité pour refaire les cablages électriques et repartir ainsi pour de nouvelles aventures. |
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- Écrit par : Jean-Pierre Parcy
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- Écrit par : Jean-Claude Eugene
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Oh les filles, oh les filles !
Il y avait Nathalie, Catherine, Emilie, Laurence, Myriam, Morgane et Martine Ce samedi, au moment de partir vers le Site des Moyades, JP qui pilote le bateau constate en manœuvrant qu’il est entouré de 7 filles sur 10 Plongeurs. Exceptionnellement nous sommes majoritaires. Oh les filles, oh les filles ! Trop fortes les filles ! Les garçons ont pris peur à tord, car comme d’habitude nous nous sommes bien comportéees. |
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- Écrit par : Martine Malegue
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Nous voila embarqués pour une plongée sur l'île du Planier. Mise à l'eau non sans peine du "Barracuda II "premier problème le détrompeur de l'essence du jerricane ne s'adapte pas sur celui du filtre moteur, après une brève intervention de Marc et moi-même, nous branchons directement le tuyau du jerricane sur le moteur. Nous voilà partis pour Planier rejoindre le "Suscle II" quand le "trim" se met en position haute, d’où arrêt moteur et impossibilité de le redescendre. |
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Après dialogue par téléphone entre Lucien le mécanicien et Marc, pendant que Michelle se prépare avec ses palme à nous pousser alors que Geneviève et les deux Didier se sont mis à ramer vers les "Pharillons" on débranche le bouton "trim" qui se trouve sur le moteur. Après plus d'une demi-heure de panne nous voici prêts pour repartir, nous décidons d'abandonner Planier, pour faire une plongée sur l'épave du "Liban" Au pied des "Pharillons", dont nous avons apprécié la température de l'eau, sa clarté et notre palier aux arches des Farillons, où deux énormes sars tambour on joué les modèles pour Marc, Geneviève et mezigues. |
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- Écrit par : Jean-Claude Eugene
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