Le coin des Morses
Guitou et moi-même, sommes très fières de représenter notre club à chaque compétition. | |
Vous de votre côté, vous pouvez vous aussi l'être, car à la première compétition de l'année, sur l’étang de Thau, nous avons fait un carton tous les deux.
|
|
Sur 23 compétiteurs, Guitou la force tranquille, est arrivé en 3ème place, et moi 8ème. | |
Sachez les Morses, que le Club Marseille Sports Loisirs Culture, possède des graines de champions! |
|
Et on ne va pas s'arrêter là, puisque avec le retour de François, les photographes vont se multiplier.
|
|
Alors courage pour supporter sur le bateau nos caisses et nos plongées un peu longues. Nous aussi, nous accepterons vos moqueries sympathiques sur nos paramètres de plongées (3 mètres pendant 2h ) Samedi 20 juin , nous remettons cela à Cassis... On va y mettre tout notre cœur et notre talent pour vous représenter au mieux. |
- Détails
- Écrit par : Martine Malegue
- Clics : 3030
Un long week-end de trois jours ? Que faire ? Pas question de rester planter à Nairobi ! Il faut organiser une excursion. Je relance mon ami Florian, qui ambitionne depuis un certain temps de retourner à Oldonyo Sampu pour répéter un vol en parapente qui lui avait particulièrement plu. Ni une, ni deux, il prend les choses en main et propose l’excursion tant attendue.
Florian et sa voiture Pelé ont gagné une certaine célébrité au-delà du Mountain Club of Kenya en se rendant à la coupe du monde du Brésil 2014 par la route. Incroyable voyage de 200 jours passant entre autres par Djibouti, l’Iran, la Sibérie en plein hiver, le Japon, les USA et tous les pays jusqu’au Brésil. Et pour voir en conclusion son équipe gagner. Alors, grimper Sampu et redescendre en parapente n’est rien qu’une modeste promenade pour lui. Mais l’aventure pour nous.
RDV samedi matin autour d’un petit café et notre convoi de quatre voitures s’ébranle en ordre dispersé pour plonger depuis Nairobi dans une descente qui n’en finit jamais dans la fameuse Rift Valley. Quel spectacle que cette formation géologique unique au monde : une vallée encadrée de chaque côté par des falaises à pic de plus de mille mètres et parsemée en son centre par une succession de lacs et de volcans. Un paysage époustouflant à voir une fois dans sa vie et revoir autant de fois que possible.
La route n’est bientôt plus qu’une succession de nids de poule, puis après la traversée de l’usine de soude du Lac de Maggadi, un chemin caillouteux. Nous longeons le pipeline qui amène l’eau à la ville de Maggadi sur un chemin-digue traversant le lac. Pas un souffle de vent, l’eau est lisse comme un miroir. Elle reflète si parfaitement les nombreux nuages que l’on a l’impression que l’on pourrait entrer dans le lac et plonger dans le ciel.
Nous voilà bientôt dans un endroit isolé et secret du Lac, au pied d’une falaise de deux cents mètres de haut, dans laquelle les oiseaux aiment se cacher. Des nuées de flamants roses bien entendu, mais aussi des cigognes à bec jaune, des pélicans, des spatules, hérons, aigrettes … Nous ne pouvons résister à une malicieuse accélération accompagnée de quelques coups de klaxon sur la digue histoire de déclencher l’envol de centaines de flamants.
Lac de Maggadi et flamants roses
Après une pause mi pique-nique, mi observation ornithologique, nous voilà repartis à l’assaut de la falaise en vitesse courte, car cela grimpe fort et les pierres sont de plus en plus nombreuses. Mais nous avons tous de bonnes voitures et le reste du chemin jusqu’à la réserve de Shompole et notre guide Masaï Joshua est une formalité.
Un mot sur Joshua : c’est lui qui m’a initié aux joies du Nyama Choma, sans aucun doute la spécialité culinaire Kenyane la plus remarquable. On égorge une chèvre, on la dépouille sur un lit de feuille et on la coupe en morceau en prenant soigneusement soin de recueillir le sang frais (que l’on peut boire chaud sur le champ). Puis on réserve les abats pour un usage ultérieur (sauf le foie que l’on mange cru ou fait griller immédiatement, c’est le meilleur). Enfin on met tous les morceaux à griller sur des bouts de bois plantés autour d’un grand feu. Le tout est prêt en moins d’une heure et le repas ne s’arrête que lorsque toute la viande a disparu.
Joshua a également été désigné chef de sa classe d’âge, c’est donc un notable. On devine pourquoi : il est sympathique, à l’écoute, un type super en bref. Son fils est aussi nommé Florian, d’après notre Florian parapentiste qui est en quelque sorte son parrain. Et parmi ses faits d’armes, il affirme avoir tué un buffle au détour du chemin que nous devons emprunter pour grimper Oldonyo Sampu. Nous voilà donc entre les meilleures mains.
Le convoi traverse la réserve dans un nuage de poussière indescriptible. Le chemin n’est plus qu’un « dust bowl » comme on le décrit au Kenya, une espèce de saignée dans la brousse de poussière ultrafine qui se soulève au passage des voitures et pénètrent jusque dans le coffre et même dans les sacs ! Nous laissons près d’un kilomètre entre les voitures, mais rien à faire : nous voilà tous soigneusement poudrés de terres rouges des pieds à la tête.
En passant au travers de nuage de poussière, nous apercevons gazelles, zèbres et girafes en nombre. Shompole est une très belle réserve, jamais fréquentée. Il y a pourtant beaucoup d’animaux, même des éléphants et deux meutes de lions. Nous faisons un stop sur une petite colline au pied de l’escarpement que j’appelle Lion Hill. Mon ambition était d’y camper, car la vue sur la plaine d’un côté et la falaise de l’autre est magnifique. En plus, les lions ne sont pas loin, on peut les entendre rugir la nuit me dit-on. Mais Josuah refuse : interdit car trop dangereux ! C’est aussi un peu loin du départ de la marche. Dommage.
La première nuit sera finalement au camping du village de Pakasi, près d’une rivière à sec, à l’ombre d’arbres majestueux qui abritent une colonie de babouins. Elle est interrompue périodiquement les grognements qu’ils vocalisent pour se rassurer les uns les autres : « tout va bien, vous pouvez continuer à dormir ». Janet doit mal parler le babouin, car au milieu de la nuit, elle nous réveille tous d’un cri strident. Visiblement, il semble que les berceuses de nos amis primates, au lieu de la tranquilliser, l’aient un peu effrayée ...
La suite se fait à pied. Heureusement Joshua nous a recruté des porteurs, car la marche sera longue et difficile. Et en plus il nous faut emmener tente, eau et nourriture au sommet pour la seconde nuit et bien sur le parapente. Ils ont fières allures nos porteurs dans leur shuka (couverture) rouge, avec leur lance dans une main et leur panga (coupe-coupe) à la ceinture. Nous voilà partis en file indienne à l’assaut de l’escarpement. La troupe est homogène et nous avalons rapidement le dénivelé.
Volcan de shompole et Oldonyo sampu
Une pause pour le thé, on essaye d’acheter une chèvre sans succès, pique-nique, nous voilà bientôt en Tanzanie au dernier point d’eau où il est possible de se ravitailler. Les masaïs tanzaniens toujours curieux nous demandent d’où nous venons et si nous nous sommes bien déclarés à leurs autorités … les kenyans et ceux qui ont leur visa rigolent, mais celui d’entre nous qui n’a pas de visa rient jaune. S’il se fait prendre, ce sera au mieux une grosse « amende », au pire un détour par la case prison et pas mal d’ennuis …
Il faut accélérer le pas pour arriver avant la nuit, et Oldonyo sampu qui semblait à portée de main à la mi-journée n’en finit plus de reculer. Heureusement, personne ne flanche, personne ne se plaint et nous voilà juste avant la nuit au sommet, juste à la limite de l’escarpement. Quel paysage extraordinaire et qui ne se dévoile qu’au dernier moment nous attend ! Nous dominons le lac Natron, l’embouchure de la rivière Ewaso Nyro, le volcan de Shompole, Gelaï et le mythique volcan actif de Lengaï. Ce dernier est le siège des dieux Masaï. La dernière éruption majeure date de 2007 et c’est le seul à émettre de la natrocarbonatite, une lave très fluide et noire qui nourrit le lac en natron. Quel cône spectaculaire, poudré de cendre. L’euphorie du paysage, de l’arrivée et du coucher de soleil nous gagne pour la traditionnelle photo de groupe au sommet.
Shompole, vue depuis Sampu
Après une nuit au sommet, un repos bien mérité, nous prenons un frugal petit déjeuner et Florian se prépare pour son vol. Enfin pas tout seul, car il lui faut tous nos amis Masaï armés de pangas pour débroussailler une piste d’envol. Il ne semble pas facile de décoller en effet au milieu de ces hautes herbes, qui cachent une multitude de rochers volcaniques et autant d’occasions de se fracasser en courant avant l’envol. Et c’est ce qui arrive une fois, deux fois. Mais Florian n’abandonne pas, pourtant ses chutes après une course folle sont impressionnantes.
Enfin il vole. Les Masaï lèvent les bras en l’air et n’en croit pas leur yeux, tout le monde est content. On le voit s’éloigner rapidement dans la vallée vers le Kenya. Et je ne peux m’empêcher de penser qu’en plus d’être feignant et de trahir notre présence, ce lâcheur nous laisse seul descendre à pied et affronter les douaniers embusqués à la frontière et qui serait trop heureux de coincer un ou deux touristes sans visa. Mais, je ne peux nier qu’il est courageux.
Masaï cheering flying Florian
Sans plus attendre, nous repartons en file indienne d’un bon pas vers le Kenya. Les paysages verdoyants sont somptueux à la sortie de la saison des pluies. Après deux heures, nous faisons une halte dans un bosquet et Joshua prend la parole : « à partir de maintenant, plus un bruit, nous devons traverser la forêt en silence jusqu’au Kenya. Seulement après, on pourra chanter ». Nous reprenons notre marche dans un grand silence et c’est super d’écouter les bruits de la forêt. Encore quelques heures et nous voici enfin au Kenya sauf. Peut-être a-t-on imaginé le danger ? Difficile de le savoir.
Arrivés aux voitures, la plupart repart directement sur Nairobi, les courageux ! Je reste avec Maïte, Luca et Joshua car demain Mardi, c’est le marché aux bestiaux de Shompole. Et, cela fait longtemps que je veux y assister, mais le mardi … Joshua nous amène à un camping de rêve : un bosquet de quelques arbres au milieu de la plaine dénudée. Notre arrivée en voiture chasse par dizaine les gazelles, zèbres et autres gnous à qui nous volons une ombre bienvenue. Quel camping magique!
Après une petite traque avant le coucher du soleil et une recherche (heureusement infructueuse) d’empreintes de lion, nous revoilà de retour au camp. Le feu crépite, la bière est fraîche Maïte nous prépare des pâtes avec une sauce maison mmmh … c’est la pleine lune et le bonheur. Nous nous régalons et écoutons quelques hyènes se manifester ...
Bush cooking by Maite
Vers quatre heures du matin, nous entendons dans un demi sommeil un troupeau de vaches beuglantes qui n’en finit plus de passer à côté du camp. Mais nous nous rendormons vite. Après un petit déjeuner au milieu des gnous, nous levons le camp et partons en direction du village de Shompole. Je suis inquiet car avant d’arriver au pont sur la rivière ewaso nyro, il faut traverser une zone de marais. Et c’est la saison des pluies. Joshua me dit que nous avons aucune chance de passer, il faudra garer la voiture et finir à pied. Mais nous suivons des traces de landrover. Car si les vaches et la quasi-totalité des Masaïs arrivent à pied depuis la Tanzanie (sans visa et sans déclarer les troupeaux, mais on ne leur dit rien), quelques commerçants viennent en Landrover.
Heureusement, car il faut traverser plusieurs cours d’eau boueux où l’eau s’écoule rapidement. Et sans les traces, je n’aurais sans doute jamais pris le risque. Malgré tout, je traverse avec un petit shoot d’adrénaline et je suis très soulagé d’arriver sans encombre au pont. Et là devant nous, quelle scène : des centaines de vaches et de Masaïs en route pour le marché. Tout le monde discute, s’arrête pour prendre un thé, les affaires commencent déjà. Après une série de photos, nous doublons la colonne en route pour le marché. Il y des vaches, mais aussi des moutons et des chèvres en pagaille. Ils se rendent tous dans l’enclos qui est le marché proprement dit.
En route for the market
C’est business, mais c’est aussi la fête car tout le monde est là, les nouvelles et l’argent circulent. Les Kikuyus sont descendus de Nairobi dans des camions remplis de marchandises et vont remonter pleins de bestiaux, car la capitale a grand appétit de viande ! Je fais des emplettes de Masaï : pangas, cloches, gourdes en calebasse … j’hésite devant les sandales en pneu.
Pour finir, nous allons vers la zone de restaurant : un gigantesque nyama choma en plein air, à l’ombre des arbres. Plus de quarante chèvres et moutons sont égorgés chaque marché. Nous visitons une étonnante boucherie en pleine air, très propres même si c’est plutôt sanglant. Des gigots, des côtelettes rôtissent devant de grand feu. Luca nous invite à une platée de foie de cabri, délicieux !
Nyama choma, the real thing
Tout a malheureusement une fin, il faut rentrer à Nairobi. Un grand merci à Florian pour avoir pris l’initiative de cette excursion, une des meilleures depuis longtemps sans aucun doute.
- Détails
- Écrit par : Rémi Fritsch
- Clics : 2964
Aujourd’hui j’ai retrouvé mes deux compagnons de plongée : Geneviève et Marc, nous sommes en route pour une plongée sur la pierre à Daniel.
Au sud de Riou à environ une centaine de mètres de la falaise en se dirigeant vers le large se trouve la fameuse pierre à Daniel.
Pour quelle raison ce nom "la pierre à Daniel"
Daniel était le directeur de plongée d'un club local, qui à ses moments perdus recherchait de nouveaux sites pour plonger.
Il a "découvert" ce piton rocheux qui s'élève de - 60 m à - 34 en pleine eau au sud de l'île de Riou.
Dans une eau à 21° une visibilité moyenne et une belle houle, nous entamons notre descente, déjà un beau chapon nous accueille, une mostelle se cache sous un gros bloc, plus bas une langouste pose pour nos appareils photos, la plongée s’annonce pleine de rencontres intéressantes.
Aprés 37 minutes de plongée et une profondeur maximale de 39 m un palier de décompression, nous sommes revenus à bord du "Suscle 2" où Bernard nous attendait pour nous récupérer nos appareils Photos, merci. encore.
- Détails
- Écrit par : Jean-Claude Eugene
- Clics : 3231
Pour ce premier samedi de juin, par une journée qui s’annonce chaude, me voici embarqué avec Marc pour sa plongée de reprise.
Cap sur Planier, pour une plongée sur le DALTON une épave qui se trouve au pied de l’embarcadère du phare, sa proue est à 15 mètres de profondeur et sa poupe à 33 m.
C’était un cargo de 70,5 mètres de long et 9,75 mètres de large et jaugeant 1.325 tonneaux.
Dans la nuit du 18 au 19 février 1928, le Dalton, en provenance de Grèce, approche de Marseille. Son équipage est grec, ce qui lui vaudra son surnom. Il transporte 1.500 tonnes de plomb. La brume est si dense, que l’équipage n’aperçoit pas la lueur du phare de l’île du Planier portant à 37 milles! Soudain le navire est stoppé brutalement. Il vient de heurter le Souquet. Sa coque est déchirée, l’eau s’engouffre dans les cales. Malgré toutes les tentatives de l’équipage pour le dégager, il sombre, coupé en deux. Quarante cinq minutes seulement se sont écoulées depuis le choc.
La totalité de l’équipage est recueillie par les gardiens du phare du Planier.
Voilà pour l’histoire.
Revenons à notre plongée, par une bonne visibilité, un léger courant et une température de l’eau agréable, nous entamons notre descente, après avoir passé sur deux moules nacres, nous longeons le coté bâbord de l’épave où nous croisons de très gros Rougets, Sars, de très beaux Labres, un Denti, Saupes, Daurades, deux petits mérous et bien d’autre poissons.
Au bout de 47 minutes nous voici de retour sur le "Suscle 2" où Bernard comme à son habitude nous récupère nos appareils photos.
Retourné à notre base nous avons comme à l’habitude pris l’apéritif et notre repas tous ensemble en convivialité et discussions philosophiques, sur la terrasse du club.
Suite à ce repas, l’après midi fut consacré au dépannage du circuit l’électrique de notre "Suscle2" sous une chaleur écrasante.
Depuis quelques temps plus d’appareil ne fonctionnaient plus: VHF, sondeur, pompe de cale, etc. Marc, Lucien, Julien et mes zigues, sont allés pour trouver d’où venait cette panne. Après une recherche approfondie, dans des conditions parfois très inconfortables pour "Julien" notre nouveau moniteur, nous avons constaté que les fils d’alimentation du tableau de bord étaient oxydés et coupés à plusieurs endroits, nous changerons le câble d’alimentation la prochaine fois, Julien s’occupant de l’acheter.
- Détails
- Écrit par : Jean-Claude Eugene
- Clics : 3123
Pour ce dernier samedi du mois de Mai, me voici embarqué avec Geneviève mon fidèle binôme, en direction des "Impériaux" à bord du "Suscle2" Bernard Aux commandes, notre pilote hautement aguerri.
Arrivée sur les lieux de l’Impérial de terre beaucoup d’embarcations de plongeurs, d’où nous décidons d’aller plonger sur celui du large.
Notre descente se fait dans une claire, un léger courant et une température encore fraîche pour la saison : 15 à 16°.
Nous descendons sur 30 mètres et entamons le tour ce cet îlot, nous y découvrons de nombreuse variétés de gorgones, chapons de belle taille, deux murènes cachées au fond d’une faille, quelque beaux rougets de roche, sars, girelles royales, etc.
Après 46 minutes et 5 minutes de palier nous voici remontés à bord, avec l’aide de notre pilote, qui nous a récupéré nos appareils photos, ceintures de lest et autres, merci Bernard.
- Détails
- Écrit par : Jean-Claude Eugene
- Clics : 3136